ICPE et réutilisation des eaux non potables : la DGPR clarifie le cadre pour booster la sobriété hydrique

Face à la baisse progressive des ressources en eau potable, les ICPE se tournent de plus en plus vers l’utilisation d’eaux non conventionnelles.

L’objectif : limiter le recours à l’eau   et contribuer à une gestion plus sobre de cette ressource.

Dans ce cadre, le gouvernement a lancé, le 30 mars 2023, un plan d’action pour une gestion résiliente et concertée de l’eau. La mesure n°15 de ce plan visait à lever les freins réglementaires à la valorisation des ENC, en particulier pour les usages industriels, tout en garantissant la protection de la santé publique et des écosystèmes.

Depuis, la réglementation a évolué pour définir un cadre élargi des usages possibles de différents types d’ENC, tels que :

  • les eaux de pluie,
  • les eaux grises,
  • les eaux usées traitées issues d’ICPE ou de stations d’épuration urbaines,
  • les eaux issues des matières premières agricoles.

Plusieurs textes réglementaires fixent désormais les règles permettant de prévenir les risques sanitaires et environnementaux liés à ces nouveaux usages.

L’objectif de la note est de présenter le cadre réglementaire applicable aux exploitants d’ICPE qui souhaitent utiliser des ENC. Elle précise, selon :

  • le lieu d’utilisation,
  • le type d’eaux utilisées,
  • et l’usage envisagé,

les procédures administratives à respecter et les services compétents à contacter.

La note propose également une FAQ illustrée par des cas concrets de réutilisation d’ENC. Elle ne s’applique qu’aux ENC :

  • utilisées dans une ICPE,
  • ou provenant d’une ICPE mais utilisées en dehors de celle-ci.

Ce document n’a pas de valeur juridique et pourra être mis à jour en fonction de l’évolution de la réglementation, des retours d’expérience et des besoins identifiés.

Bilan de l’évolution des prélèvements et de la consommation d’eau douce en France 🇫🇷

Les dernières données sur les prélèvements et la consommation d’eau en France révèlent des tendances importantes. Alors que les prélèvements totaux d’eau douce montrent une légère baisse, l’agriculture reste le principal consommateur, représentant près de 60% de la consommation totale.

L’irrigation des surfaces agricoles est en forte hausse, avec une augmentation moyenne des surfaces irrigables de 23% au cours de la dernière décennie. Cependant, cette croissance s’accompagne de préoccupations quant à l’impact sur la disponibilité future de cette ressource vitale.

La sensibilisation à une utilisation responsable de l’eau et à la conservation des ressources demeure donc essentielle pour assurer la durabilité de notre approvisionnement en eau.